À l’hôtel Regina, rencontre entre Web3 français, régulation et Bitcoin

La semaine dernière, le Club Saint-Alex a proposé son avant-dernier dîner-débat de l’année. À l’hôtel Regina, à Paris, les discussions allaient de Bitcoin à la régulation en passant par la scène FinTech française, le tout, dans une atmosphère détendue et sobre.

Christophe Debien et Stéphanie Cabossioras, invités d’honneur

À 19h30 précisément, presque tout le monde était déjà arrivé. Dans le hall de l’hôtel Regina, les discussions vont déjà bon train. Entre quelques poignées de mains et présentations, de petits groupes se forment autour d’une coupe.

Stéphanie Cabossioras, secrétaire générale de SG-Forge, est déjà là. Elle interviendra, plus tard, en tant qu’invitée d’honneur sur la régulation, la tokénisation, et le rôle de SG-Forge.

Alexandra Salomatin, présidente du Club Saint-Alex, et Fabrizio Delage, marquent le début de la soirée avec le discours d’accueil habituel. Puis, vient le tour de Stéphanie Cabossioras.

« Il y a plus de personnes qui détiennent des cryptoactifs que des actions »

Il y a quelques mois, Stéphanie Cabossioras expliquait déjà le travail titanesque réalisé par le régulateur concernant les cryptoactifs. Après une rapide présentation, la secrétaire de SG-FORGE, ex-directrice générale de Binance France, tient à rappeler le rôle de SG-FORGE en termes de cryptoactifs et de tokenisation :

« Société générale Forge est précurseur en matière d’intégration de la blockchain au sein de la finance. Les obligations, au lieu d’être émises en passant par tout un tas d’intermédiaires, le sont via la blockchain. »

Elle rappellera également l’innovation dont a fait preuve le groupe en étant le premier à proposer un stablecoin en adéquation avec MiCA, en juin dernier.

Stéphanie Cabossioras, secrétaire générale de SG-FORGE

Stéphanie Cabossioras explique également qu’elle tient à présenter deux éléments qui, selon elle, sont particulièrement importants :

« En décembre 2023, en France, il existe plus de personnes qui détiennent des cryptoactifs que de personnes qui détiennent des actions [étude de l’AMF, ndlr]. Le premier instrument d’investissement des nouveaux investisseurs – qui ont commencé en 2020 – ce sont les cryptoactifs, avec environ 50% d’entre eux qui en détiennent. Nous observons donc un appétit important des investisseurs qui est orienté vers cette catégorie d’actifs. »

En effet, l’adoption est plus importante depuis 2020. En France, environ 18% de la population détiendrait des crypto-monnaies, selon une étude de l’ADAN. Une hausse de +80% depuis l’année dernière. Malheureusement, la secrétaire générale déplore un « raté » du côté de l’Europe au cours des 20 dernières années :

« L’intégralité des écarts de productivité entre l’Europe et les États-Unis est due au sous-investissement dans la Tech et les nouvelles technologies. Ce que nous avons raté en Europe sur les 20 dernières années, c’est l’émergence de grands acteurs de la Tech et l’intégration de la Tech dans l’économie Européenne. Ce virage manqué pourrait expliquer un niveau de croissance moindre. »

Christophe Debien s’engage pour une écologie « positive »

Christophe Debien (à droite), Président de l’Institut Européen de l’Écologie Positive

Christophe Debien, invité d’honneur également, ne manquera pas de rappeler l’urgence écologique dans laquelle nous vivons.

Pour lui, une écologie « positive » est nécessaire, plutôt qu’une écologie « punitive ». Une notion qu’il discute et défend d’ailleurs chaque dimanche dans l’émission « La planète demain », sur Sud Radio.

« L’écologie positive vise à encourager des solutions concrètes et à éviter la culpabilisation. Souvent, on parle d’écologie de manière punitive, en pointant les erreurs passées sans inciter au changement », explique-t-il.

Il raconte, non sans une certaine nostalgie, avoir fait le tour du monde à plusieurs reprises, notamment dans le cadre de la production de l’émission Ushuaïa, avec Nicolas Hulot. C’est grâce à cette sensibilité qu’il s’engage, aujourd’hui, au sein de l’Institut Européen de l’Écologie Positive, à travailler à une transition écologique différente.

Épargner en bitcoin, c’est aussi simple que de scanner un QR code, d’après Jonathan Herscovici, expert Bitcoin

Jonathan Herscovici (à gauche), CEO de StackinSat et Surfin’ Bitcoin

Nous avions rencontré Jonathan Herscovici en août dernier, à Surfin’ Bitcoin. Le CEO de StackinSat nous avait alors expliqué son projet , ses ambitions vis-à-vis de Bitcoin et sa méthodologie.

Pour rappel, StackinSat propose une sorte de plan B – B pour Bitcoin – pour les personnes désireuses d’épargner en BTC, comme l’a expliqué, un peu plus tard, Jonathan Herscovici.

Pendant le repas, il a d’ailleurs profité d’un moment opportun afin de distribuer, sur chaque table, un flyer permettant d’obtenir 10€ en bitcoin (BTC) pour chaque ouverture de compte sur StackinSat.

L’objectif est alors de démontrer avec quelle simplicité il est possible d’acquérir du BTC et de le placer sous épargne.

Les convives, pour la plupart, ont joué le jeu et ont flashé le QR code. D’autres l’ont emporté avec eux, et ont promis se réaliser la démarche à la maison, à tête reposée.

Finalement, chacun est reparti de son côté, satisfait, après quelques heures, non sans avoir échangé, au passage, LinkedIn, Telegram, WhatsApp et autres contacts.

Le prochain dîner-débat du Club Saint-Alex aura lieu bientôt, soit en décembre, nous expliquent Alexandra et Fabrizio. Ce sera l’occasion, pour la dernière fois de l’année, de se réunir, de discuter, et d’avancer sur les problématiques propres au Web3 français et européen.

Pour l’heure, le lieu, la date et les noms des invités d’honneur sont encore tenus secrets.

Sur le même sujet :

• Surfin’ Bitcoin fait ce que les autres ne font pas : de l’éducation gratuite aux crypto-monnaies
• Le Club Saint-Alex : Un nouvel épicentre pour le Web3 et la FinTech en France
• La crypto a de la place pour s’agrandir dans le Web3 Français