AI Act : l’Union Européenne interdit officiellement certaines IA
Depuis hier, l’IA Act interdit officiellement certaines intelligences artificielles en Europe. Que savons-nous du phénomène ?
L’IA Act fait ses premières interdictions
Décidément, il n’y a pas que la crypto qui est sous le viseur des régulateurs en Europe ! L’intelligence artificielle l’est aussi au travers de l’IA Act, la première législation IA au monde, et c’est aujourd’hui que nous allons en voir les premiers résultats.
Pour rappel, le règlement IA Act est officiellement entrée en vigueur en août 2024. Elle ordonne aux entreprises de se plier à des règles strictes, lutte contre les monopoles et classe chaque modèle d’intelligence artificielle dans différents niveaux de danger . Le tout avec un délai pour se mettre à la page… limité au 2 février 2025.
🚨 From now on, AI using deceptive techniques or exploiting vulnerabilities will be banned under the AI Act. The world's first binding horizontal AI regulation is entering a crucial implementation phase of implementation @EP_SingleMarket @EP_Justice
— European Parliamentary Research Service (@EP_EPRS) February 2, 2025
🔗 https://t.co/nQvfVmRzDx pic.twitter.com/M1HwdqNEfa
C’est pourquoi, depuis hier, plusieurs modèles d’IA sont désormais interdits en Europe. Selon CNBC , les outils de reconnaissance faciale, d’identification biométrique visant à déduire la race ou l’orientation politique de la population ou encore les systèmes de notation sociale doivent être supprimés. Parmi les bannis, on trouve également ceux cherchant à surveiller des employés ou des élèves pour analyser leurs émotions.
Les contrevenants risquent gros avec une amende de 35 millions d’euros ou de 7% de leur chiffre d’affaires mondial. Notons que le phénomène devrait encore s’étendre puisque les IA à usage général comme ChatGPT seront régulées dès cet été pour plus de transparence.
La France régule à son tour
Qui dit régulation de l’IA en Europe dit nécessité d’avoir un organisme dans chaque pays. La France l’a bien compris puisqu’elle vient de créer l’INESIA (Institut National de l’Expertise et de la Supervision de l’Intelligence Artificielle).
🔴Le @gouvernementFR annonce la création de l’Institut national pour l’évaluation et la sécurité de l’intelligence artificielle (INESIA).
— Ministère de l'Économie et des Finances (@Economie_Gouv) January 31, 2025
Plus d'infos : https://t.co/WtR4ybWMfa pic.twitter.com/L16xOMPLzi
Au menu pour celle-ci : évaluation des systèmes d’IA, audits surprise et sanctions si besoin. Mais d’une manière plus large, elle devra aussi fédérer les acteurs de la sécurité française et analyser les risques de l’intelligence artificielle dans le pays, ainsi que ses performances. En outre, elle sera le maillon d’un réseau international de surveillants que le Canada, le Japon, les Etats-Unis ou encore le Kenya ont rejoint récemment.
La morale de l’histoire : en Europe, tout est permis, sauf ce qui est interdit.
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