Crypto : La SEC pourrait abandonner son action contre Ripple après 4 ans de bataille
Quatre ans de bras de fer judiciaire et des millions de dollars en jeu : la bataille entre Ripple Labs et la SEC semble enfin toucher à sa fin. Ce litige emblématique, qui a profondément marqué l’industrie crypto, est sur le point de connaître son dénouement après un long parcours semé d’obstacles juridiques. Mais que signifie réellement cette évolution pour Ripple, pour la régulation crypto aux États-Unis et pour le marché des actifs numériques ?
Un verdict qui ne clôt pas encore tout pour la fintech crypto
Le 12 mars, Eleanor Terrett, journaliste chez Fox Business, a révélé que l’affaire opposant la SEC à Ripple Labs était en train de se conclure. Cette annonce intervient après que les deux parties ont déposé un appel et un contre-appel concernant une amende de 125 millions de dollars infligée à Ripple en août 2024. Pour rappel, la SEC accuse Ripple d’avoir utilisé son actif crypto XRP comme un titre non enregistré pour lever des fonds, une affaire remontant à décembre 2020.
Si Ripple a déjà remporté une victoire partielle en juillet 2023, lorsque la juge Analisa Torres a statué que les ventes programmatiques de XRP ne constituaient pas des valeurs mobilières, l’affaire n’a jamais été totalement classée. Aujourd’hui, plusieurs scénarios sont envisagés : si la fintech crypto et la SEC décident conjointement d’abandonner leurs appels, l’amende de 125 millions de dollars restera en place. En revanche, s’ils souhaitent la contester, ils devront obtenir une modification auprès d’un juge.
Un revirement politique en toile de fond ?
L’évolution du dossier Ripple s’inscrit dans un contexte plus large : celui d’un changement de ton au sein de la SEC depuis le départ de Gary Gensler. Depuis janvier 2024, l’agence a abandonné plusieurs poursuites contre des acteurs majeurs du secteur crypto, comme Coinbase, Consensys et Kraken. Un signal fort qui interroge sur d’éventuelles influences politiques dans la stratégie d’application des règles financières américaines.
Ripple n’a pas été étranger à ce jeu d’influence. Son PDG, Brad Garlinghouse, a révélé en décembre 2024 que l’entreprise avait versé 45 millions de dollars au comité d’action politique Fairshake pour l’élection présidentielle américaine et ajouté 25 millions supplémentaires en novembre. Ripple a également versé 5 millions de dollars en XRP pour l’investiture de Donald Trump. Ces liens financiers soulèvent des doutes sur la véritable motivation derrière l’assouplissement de la SEC envers l’industrie crypto.
L’issue de l’affaire Ripple pourrait marquer un tournant pour l’ensemble de l’écosystème crypto. Si la SEC allège sa pression sur l’industrie, cela pourrait ouvrir la voie à une régulation plus favorable, voire à un cadre juridique plus clair pour les entreprises blockchain opérant aux États-Unis. Toutefois, les critiques sur les possibles conflits d’intérêts entre les contributions politiques et les décisions de la SEC pourraient nourrir de nouveaux débats.
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