L’euro numérique pour combattre les stablecoins : la CBDC est un danger ?

La prise en force des stablecoins et leur développement au sein de l’industrie crypto fait trembler les institutions européennes, optant pour une accélération des travaux sur l’euro numérique pour contrer l’influence du dollar. Une guerre hybride portée autour de l’innovation prend place, ce qui apporte de nombreux enjeux.
La monnaie numérique de Banque centrale européenne verra le jour en 2025
Avec un lancement des phases d’investigation en 2021, puis la réussite des phases préparatoires dès novembre 2023, la banque centrale européenne a mis les bouchées doubles en tablant désormais sur un lancement pour octobre 2025.
Parmi les avantages revendiqués de la banque centrale, on y retrouve l’inclusion financière en mettant un terme à la fragmentation des moyens de paiements au sein de la zone euro. Cela signifierait, d’après leurs études, une efficacité accrue en termes de coût et de vélocité de la monnaie.
L’échéance approche à toute vitesse, mais en parallèle, les craintes s’élèvent ainsi que les questionnements quant à la faisabilité et la solidité d’un tel projet sur le long terme.
Le stablecoin, véritable danger aux yeux de l’Union européenne ?
Quelques jours plus tôt, l’Europe s’est prononcée au sujet du soutien de Trump. Pierre Gramegna expliquait que le support des États-Unis à l’égard des cryptos pourrait affecter la souveraineté monétaire et la stabilité financière de la zone euro.
Les récents discours vont en ce sens. L’économiste en chef de la BCE, Philip Lane, s’est également prononcé concernant l’euro numérique. Selon lui, c’est un moyen pour l’Europe de contrôler son destin monétaire ainsi qu’un enjeu géopolitique.
Il explique également que :
La disponibilité de l’euro numérique limiterait la probabilité que les stablecoins en devises étrangères prennent pied en tant que moyen d’échange dans la zone euro
Nous constatons un véritable rapport de force entre les institutions financières européennes et le développement du marché des stablecoins, vu comme une menace et un levier dans l’atteinte à la souveraineté pour les États-Unis.
Cette stratégie et ces propos expliquent en grande partie l’arrivée de MiCA sur le territoire européen. Mis en œuvre en parallèle de la phase d’investigation de l’euro numérique, cela permet de préparer le terrain et réduire considérablement l’intérêt accordé au marché à certains stablecoins qui verront leur disponibilité limitée.
La CBDC ou euro numérique, un danger pour la vie privée
Beaucoup de détracteurs du projet d’euro numérique revendiquent des risques sérieux en matière de vie privée. Parmi les points régulièrement évoqués, on y retrouve :
- Une surveillance accrue des institutions financières ainsi qu’une perte de liberté, résultant de la mise à l’écart du cash avec une possible traçabilité de chaque transaction.
- Une centralisation bien trop conséquente. Disposant déjà du mandat de contrôle de l’inflation avec une gestion autonome de la masse monétaire pour l’ensemble des pays membres, l’euro numérique pourrait être adaptée en fonction de la politique de la BCE avec des restrictions et un gel simplifié des avoirs.
- La mise à l’écart des banques commerciales. En effet, cela pourrait réduire les fonds des comptes courants et amener à une perte de recettes, bien que l’idée d’un plafond puisse être évoqué dans le cadre des usages de la CBDC.
Bien que cela ne soit pas dangereux à première vue, les enjeux en matière de vie privée sont cruciaux, ce qui explique l’intérêt grandissant des acteurs à l’égard de bitcoin et une utilisation accrue des stablecoins en non-custodial.
Il conviendra de surveiller attentivement les prochains déclarations de la BCE et les informations à venir quant au déploiement à grande échelle de cet euro numérique. Cela n’est donc qu’une question de temps avant que ce projet puisse voir le jour.
Sur le même sujet :
- Les États-Unis, superpuissance incontestée du Bitcoin selon Donald Trump
- Abandon du procès de la SEC contre Ripple : XRP décolle à la hausse
- Bitcoin dépasse les 85 000 dollars, retournera-t-il à son ATH en 2025 ?
Avertissement : le contenu de cet article reflète uniquement le point de vue de l'auteur et ne représente en aucun cas la plateforme. Cet article n'est pas destiné à servir de référence pour prendre des décisions d'investissement.
Vous pourriez également aimer
Cet Etat américain pourrait investir 10 % des fonds de l’Etat pour une réserve Bitcoin

À quoi s’attendre pour le cours du Bitcoin en avril 2025

GameStop chute en bourse après son pari sur le bitcoin
Un mineur solo remporte le jackpot ; voici ses gains !

En vogue
PlusPrix des cryptos
Plus








